Avec ce projet, nous questionnons notre rapport au paysage, à la terre, au végétal urbain ou non urbain. Nous interrogeons également nos modes de vie. In fine, la question est la suivante : est-il possible de faire évoluer notre relation au monde ?
Ce projet est également l’occasion, par son échelle, de faire entendre que le temps cyclique a largement dépassé le temps linéaire. Comment cette question essentielle imprègne-t-elle nos modes de vie contemporains ? Comment replacer l’homme et le végétal dans cette cyclicité naturelle des saisons et des énergies naturelles ? Comment cette question du temps, de la saisonnalité, infuse-t-elle l’architecture ? La ville, le quartier, le logement s’inscrivent forcément dans une temporalité, mais laquelle ?
 

Voilà comment nous avons cherché à entrer en matière à Montévrain. Notre réflexion nous pousse à regarder immédiatement au-delà de la fiche de lot. L’assiette du projet n’est pas contenue dans les limites de la parcelle mais dans celles des infrastructures du RER et d’un horizon lointain, dans celles qui mettent en relation la ville et le parc, dans ce qui met en réseau les différents espaces publics qui s’élaborent par un patient maillage. Il est également et évidemment question de paysage. Nous allons parler d’un endroit qui se transforme et s’est transformé, alors que certains ont encore ce sentiment qu’un village est un village et qu’une ville est une ville, les deux issus d’une histoire et de limites. Nous sommes dans la ville territoire qui doit faire émerger la terre comme ressource principale.